- Prix CIROI PACA Corse :
-Prix d’excellence : Assia DAMIR, Olivier PARODI, Sabria BERNABE et Charlène PERANDUS– IFSI St Jacques Marseille : « Une nouvelle approche du soin, la télésurveillance » :
L'introduction de ce travail a su attiser la curiosité. Tout au long de la lecture, chaque section a été traitée d'une manière évidente et professionnelle. L'évolution du numérique dans la gestion de la santé par les infirmiers a toute sa place. La qualité de ce travail de recherche collectif est remarquable, pertinente pour nos futurs soignants, les bonnes questions ont été posées concernant l'éthique, les limites et l'avenir. Ce mémoire met en exergue les pratiques infirmières sur de nombreux plans. Félicitations aux étudiants, à Mme Foucault, à l’IFSI St Jacques pour ce mémoire de recherche.
-Prix d’honneur : Jade GENIEYS– CHICAS Gap : « Pallier le glissement de la personne âgée » :
Ce Travail est intéressant, bien d’actualité et toutes les questions sont posées. Nous sommes interpellés par la description réelle du terrain et du patient au cœur de la situation. Aucune problématique et questionnement n’a été mis de côté quant au glissement de la personne âgée où sont abordés et étudiés les soins palliatifs, la douleur, les directives anticipées, la personne de confiance. La lecture du travail est facile, les interviews des acteurs de terrain sont pertinentes. Ce travail mérite une reconnaissance par ailleurs et peut servir de canevas aux institutionnels pour améliorer et mieux accompagner les personnes âgées dans les institutions ou à domicile. Toutes nos félicitations.
-Prix de l’innovation : Lisa GOLL – IFPVPS La Garde : « Les mécanismes de défense dans une relation soignant-soigné dans un contexte de fin de vie » :
Le thème semble de premier abord, tout à fait traité et retraité par les différents étudiants. Cependant, il y a dans ce travail, un abord différent qui est abordé, avec notamment une communication d’informations manquante auprès de l’étudiante et également une perception du patient qui change par ce qu’il est identifié comme en limitation thérapeutique. Nous sommes ainsi au cœur de l’actualité, avec le sujet de la vision des soignants face à une vie qui prend fin. Avec des valeurs déontologiques à respecter, un devoir d’humanité et un positionnement personnel assez important. L’étudiante va après s’orienter vers l’analyse des émotions du professionnel. Un seul mot persiste après avoir lu le TFE, c’est frustration. C’est la frustration de ne pas avoir les résultats de ce qui est annoncé. La recherche proposée mériterait d’être mener à son terme. Félicitations pour ce travail et bonne entrée dans ce beau métier d’infirmière.
-Prix de l’éthique et de la déontologie infirmière : Thomas CORDET– IFSI du GCSPA Aix en Provence : « Le doute du soignant au service de la campagne de vaccination anti-covid » :
Cette pandémie mondiale a été pour beaucoup de monde sources de bien de maux. Cette crise inédite, avec les différentes décisions prises, a provoqué des bouleversements que personne n’aurait imaginés. La nature humaine est surprenante et les crises quelles qu’elles soient ont malheureusement le pouvoir de révéler, aux yeux de tous, la vrai personnalité des humains, le courage ou la couardise, la passivité ou l’agressivité, l’adhésion ou l’opposition. En nous affectant profondément, la pandémie de coronavirus a donc révélé des aspects insoupçonnés en chacun de nous. Pour certains, elle a soulevé des questions existentielles, les amenant à s’engager dans la voie de la spiritualité pour y trouver des réponses. D’autres, se trouvant dans l’incapacité de renoncer à leurs propres idées reçues et de considérer le coronavirus comme une épreuve, ont réagi de manière instinctive et agressive. Si les divers comportements de l’individu lambda interrogent, la position des soignants anti vaccination pendant cette crise sanitaire nous a personnellement plongé dans des sentiments allant de l’incompréhension à la colère. Pourquoi un infirmier, déjà vacciné obligatoirement pour d’autres pathologies, formé à soigner la population, habitué à distribuer des médications sur prescription, d’un seul coup met en doute la parole des autorités scientifiques et médicales et se réfugie derrière certaines fausses croyances quasi sectaires, révisionnistes, au nom de la sacro-sainte liberté individuelle. Heureusement ce mémoire, original et très documenté a su répondre à bon nombre de mes questions et cela nous a fait un bien fou, comme si ce mémoire une foi inoculé, tel un vaccin, nous avait délivré la dose thérapeutique nécessaire pour comprendre un peu mieux nos pairs dans leurs contradictions. Un grand merci pour cela Thomas et bravo pour cet excellent mémoire.
-Prix de l’identité professionnelle : Margaux PELLISSIER– IFSI Croix Rouge Nice : « L’accompagnement de l’entourage dans le processus de deuil d’un proche en soins palliatifs pendant la pandémie de la COVID 19» :
Ce travail n’a pas été facile et parfois douloureux. Ce travail, élaboré pendant la pandémie de la covid 19 et les restrictions sanitaires qui en ont découlé, met en lumière toute la difficulté de notre identité professionnelle confrontée à des situations inédites et parfois contraires à nos principes moraux et professionnels. Il a fallu mettre en place des mesures d’adaptation tout en ne perdant pas de vue nos valeurs et notre éthique de soignant. Ce travail explique bien tout cela dans une triptyque ‘’Famille, patient, soignant’’ la dimension sociale, la dimension humaine et la dimension sanitaire au travers de l’identité professionnelle. Il serait souhaitable que notre profession s’identifie pleinement dans son rôle propre mis en évidence par Margaux et qui est une grande partie de notre cœur de métier. ‘’Aider les individus, les familles, et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique, mental, et social’’ Nous sommes d’accord avec la définition de l’infirmier(e) définie par l’OMS. Et c’est bien ce que Margaux a essayé de traduire. Félicitations,
-Prix d’encouragement : Clémence LAURENT– IFSI La Capelette Marseille : « L’accompagnement des parents en réanimation néonatale dans un contexte de soins palliatifs pour leur enfant prématuré » :
Félicitations pour cet excellent travail, très intéressant à lire, travail dont le thème abordé est non seulement en accord avec les valeurs professionnelles des infirmiers mais aussi celles des infirmières puéricultrices. Dans le cadre de la parentalité, il est intéressant d’avoir réalisé ce coffret de souvenirs qui permet d’aider à un accompagnement des parents dans de telles situations difficiles. Continuez dans cette voie et encore félicitations.
-Prix Hors PACA Corse : Clara MARTIN– IFSI de Privas – inscrite en PACA Corse « La juste distance en fin de vie : une distance entre la vie et la mort »
Encore un TFE sur la fin de vie, l’empathie, la relation soignant soigné ?
Non, il s’agit ici d’une approche singulière qui traite de la juste distance en fin de vie. Ce travail aborde tous les éléments de la communication et de la relation, mais développe aussi la distance professionnelle, la recherche ayant comme point de départ une situation vécue d’attachement à une patiente en fin de vie, dont vous vous demandez s’il peut constituer un frein à la relation soignant-soigné. Les concepts d’implication, de juste distance, y compris dans les soins physiques et le toucher, qui renvoie à la proxémie, les mécanismes de défense, transfert, contre transfert sont traités dans le cadre de la projection et de l’identification. La fin de vie et les soins palliatifs font l’objet bien sûr d’une étude complète qui n’oublie pas le soignant, y compris d’ailleurs les Infirmiers libéraux, ce qui est remarquable. Le travail reste ancré sur le terrain et le soin, les émotions ne sont pas ignorées et leur identification par le soignant va l’aider dans la confrontation avec l’autre. Vous nous amenez donc à un travail sur nous-même afin de réaliser un accompagnement dans la dignité, avec son étape la plus difficile, la fin de vie. Nul doute que votre recherche nous aidera à réaliser des accompagnements professionnels alors que nous sommes impuissants face à la maladie, en (je vous cite) « maintenant une certaine distance professionnelle sans jamais nuire à la relation que nous tissons avec le patient ». Votre travail de recherche clinique basé sur des entretiens semi-directifs qui ont fait l’objet d’une retranscription et d’une grille d’analyse est d’une qualité et d’une densité remarquable. Vous avez donc réalisé un travail important et pertinent, et votre motivation pour la profession et la démarche réflexive se constate à l’évidence à sa lecture. Nous vous en félicitons.
Prix CEFIEC :
Marie FELLAGUE – GIPES Avignon : « La mort du patient, une souffrance impensée » :
Le jury a souligné « Mémoire ayant pour sujet l’accompagnement en fin de vie, traité d’un point de vue philosophique en s’inspirant des écrits de Vladimir JANKELEVITCH. Une écriture d’une grande finesse et empreinte d’humanité pour entrevoir le droit de mourir autrement que par le prisme médical.
Bien confraternellement.
Christian CARBONARO
Président du CIROI PACA Corse
